Pollution
Humain
Environnement
Economique

Suite à la mesure d’un pH acide (1,5) au point de rejet des eaux pluviales, l’exploitant d’une centrale nucléaire identifie une fuite d’acide sulfurique sur le circuit de traitement antitartre des eaux servant à refroidir le circuit secondaire. L’analyse établit qu’une première fuite a entraîné la dégradation d’une canalisation causant une seconde fuite. Les effluents libérés ont ensuite rejoint les égouts du site. Selon les estimations de l’exploitant, 250 à 600 l d’acide se sont déversés quotidiennement dans la MEUSE entre le redémarrage d’un des réacteurs du site le 6/12 et la détection de la fuite le 29/12. Le débit du cours d’eau compris entre 200 et 700 m³/h à cette période a permis d’assurer la dilution du produit. Aucune conséquence environnementale n’a été observée.

L’analyse établit que l’acide a fuit d’un circuit et percé une seconde tuyauterie, conduisant à une accumulation dans la fosse où se trouvaient ces canalisations. Les effluents acides ont ensuite débordé sans que l’alarme de niveau haut de la fosse ne se déclenche. L’Autorité de sûreté nucléaire constate par ailleurs que l’alarme de niveau haut d’une fosse voisine dont le signal est reporté vers le même poste de commande s’était déclenchée à plusieurs reprises (suite à des infiltrations d’eau de pluie) durant le mois de décembre, sans réaction de l’exploitant. Par ailleurs, l’ASN identifie des imprécisions dans les rapports de visite périodique des installations. Ainsi, les dégradations constatées n’avaient pas fait l’objet d’un traitement satisfaisant.