Dans une usine chimique, un wagon citerne contenant 2 t de Brome (Br2, liquide volatil à P atm, très toxique) est en déchargement depuis 2 h quand une fuite liquide suivie d’un brouillard se produit vers 17h20. Les opérateurs constatent la présence d’un brouillard au sommet de la citerne, alors que les 2 détecteurs fixes de Br2 du poste de déchargement arrêtent automatiquement le transfert vers les stockages fixes. Un opérateur actionne le bouton ” coup de poing ” qui déclenche les rampes d’arrosage du poste (sprinkler) pour piéger le nuage. Le service d’intervention interne installe des moyens mobiles d’arrosage, puis 2 opérateurs sous ARI ferment manuellement la vanne du dôme de la citerne. La citerne est ensuite dégazée vers une colonne de lavage à la soude de l’usine. La navigation sur un canal voisin est suspendue par précaution. La fuite est maîtrisée en 17 min par les pompiers du site. L’eau utilisée pour arroser et nettoyer le poste de déchargement est collectée dans une fosse de rétention proche, neutralisée avec du bicarbonate de soude et rejetée dans le réseau pluvial du site. La fuite de Br2 est évaluée à 150 kg. La citerne accidentée et une autre citerne du même type sur le site sont rapatriées auprès du fournisseur pour expertises.

Le Br2 s’est échappé par un micro-orifice sur le casque de la vanne manuelle du plongeur liquide du dôme de la citerne à la suite d’une fissure de la membrane de la vanne. La société propriétaire de la citerne effectue une analyse ; la vanne nouvellement installée était mal conçue et mal montée sur le wagon, mais sa résistance chimique n’est pas en cause. L’exploitant exige de son fournisseur que les vannes des citernes ferroviaires soient conformes aux normes d’étanchéité de la réglementation ADR. Le fournisseur vérifie toutes les vannes de dômes de ses wagons citernes du même type et remplace les vannes non-conformes. L’exploitant refuse l’arrivée de wagon citerne identique à celui accidenté tant que le problème n’est pas résolu par le fournisseur.