Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit vers 2h30 dans une cellule de 60 t de malt d’un silo de 40 m de haut alors qu’elle est en vidange par une trappe (pas d’utilisation du transporteur de la galerie inférieure) à la suite d’un dégagement d’odeur de brûlé. Des morceaux du toit de la cellule et d’une capacité adjacente sont projetés à 70 m ; son cône de vidange est craquelé. Les évents en polypropylène de la galerie supérieure sont détruits mais la toiture a résisté. La tour de manutention voisine n’est pas endommagée (fonctionnement du découplage). Le POI est activé et un périmètre de sécurité de 100 m est mis en place. Les pompiers effectuent des mesures de température dans les autres capacités avec une caméra thermique. La poursuite du dépotage de la cellule impliquée est compliquée par un bouchon de matières brûlées et par des débris de béton. Dans la matinée, des dégagements de fumées sont détectés au niveau de 3 cellules et 2 as de carreau adjacents. L’exploitant mandate un spécialiste en silo pour évaluer les risques et définir une stratégie pour vider les capacités. Une injection de mousse en haut des cellules débute dans l’après-midi mais la pression d’eau insuffisante en hauteur ne permet pas un bon foisonnement. Un inertage à l’azote est effectué à partir de 22h30 ; le manque d’étanchéité des cellules limite son efficacité. La vidange des cellules impliquées s’effectue les jours suivants avec un véhicule d’aspiration, tout en maintenant les fonctions extinction à la mousse en haut du silo, extinction à l’eau des foyers résiduels, inertage à l’azote et ventilation des soubassements pour le travail des intervenants. Des carottages en partie basse de 2 cellules seront nécessaires pour aspirer les produits. L’intervention des secours publics s’achève en accord avec l’exploitant le 02/10 vers 19 h. Le maire et le sous-préfet se sont rendus sur les lieux. Un bureau d’études spécialisé effectue une expertise pour déterminer les causes de l’explosion, évaluer les surpressions dans la cellule et la galerie supérieure et valider des modèles pour les projections. Le préjudice financier s’élève à 7 millions d’euros dont la moitié en perte d’exploitation.