Pollution
Humain
Environnement
Economique

Les détecteurs atmosphériques d’une unité d’hydrodésulfuration d’une raffinerie classée Seveso signalent une concentration de sulfure d’hydrogène (H2S) supérieure à 10 ppm vers 6 h. Le POI est déclenché à 6h20, le trafic ferroviaire régional est suspendu pendant 1h30 et un périmètre de sécurité est établi autour de l’installation. L’unité est arrêtée en urgence, isolée et décomprimée. Les reconnaissances permettent d’identifier une canalisation de 250 mm véhiculant un mélange d’hydrogène et d’H2S sous 31 °C et 42 bar trouée au niveau d’un coude sur un diamètre de 100 mm comme l’origine de la fuite. Les équipes d’intervention du site l’inertent et isolent la fuite avec des joints pleins. Aucune odeur n’est relevée dans les communes sous le vent. La circulation ferroviaire reprend à 7h35. Le POI est levé à 9 h. L’inspection des installations classées et les riverains ont été informés. L’unité est maintenue à l’arrêt jusqu’à ce que les causes de la fuite soient déterminées. Les premières hypothèses portent sur un endommagement de la tuyauterie par érosion-corrosion. L’endommagement mécanique de la tuyauterie par de l’H2S en milieu humide semblerait avoir fragilisé le matériau par écaillage et une quantité anormale d’eau dans un état biphasique chargée fortement en sels dissous d’hydrogénosulfure d’ammonium pourrait être à l’origine de l’attaque chimique. Le coût des pertes d’exploitation est évalué à 50 M€ par mois. Le contrôle des épaisseurs de ce coude réalisé en 2004 et 2007 n’avait pas permis de détecté de problèmes particuliers de sorte que sa durée de vie était estimée à 30 ans de plus.