Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 8 h dans un entrepôt de textile de 3 500 m² (volume 40 000 m³) accolé à plusieurs sociétés. L’épaisse fumée noire est visible à plusieurs kilomètres et emportée par le vent. Les élèves d’une école de Thiais sont confinés et la circulation sur l’A86 est perturbée. Le dispositif de secours est constitué de plus de 250 pompiers et 17 lances. Des difficultés d’alimentation en eau se présentent. Le sinistre menace les entrepôts voisins. L’affaiblissement de la structure du bâtiment et son effondrement partiel entravent la progression des intervenants. Les pompiers se servent d’un bâtiment vide pour créer une zone d’isolement du feu. L’attaque de ce dernier se fait d’abord avec de l’eau et ensuite avec de la mousse après s’être assuré des risques de pollution du milieu.

Le bilan des dégâts fait état de 3 bâtiments incendiés dont 2 fortement endommagés (charpente tordue).

L’ensemble des bâtiments était considéré comme un entrepôt unique par l’inspection des installations classées (IIC) soumis à autorisation au bénéfice de l’antériorité. L’inspection a demandé à chacune des sociétés de désigner un exploitant unique mais les demandes de l’administration sont restées sans réponse.

Lors d’une visite d’une entreprise du site en 2010, l’IIC avait noté :

  • des mauvaises conditions de stockage : entassement de cartons formant de nombreux culs de sacs avec obstruction des sorties de secours, encombrement des allées ;
  • les extincteurs et RIA n’ont pas été vérifiés depuis de nombreuses années ;
  • les locaux sont vétustes et non entretenus ;
  • des tableaux électriques sont dans un état inquiétant.

L’exploitant de l’entreprise avait ainsi été mis en demeure de remédier à ces non conformités. Toutefois, la société est mise en liquidation judiciaire par jugement du 05/01/2012.

Après le sinistre, l’inspection des installations classées estime la quantité de matières combustibles présentes dans l’entrepôt et démontre que ce dernier relève de la législation des installations classées. La mise en sécurité du site et sa remise en état sont imposées par arrêté préfectoral.