Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une combustion est détectée vers 8 h dans une cellule ronde métallique de 5 000 t de blé, par le bleuissement d’une tôle en partie basse de la capacité. Les pompiers relèvent une température de 110 °C avec une caméra thermique. Les secours refroidissent régulièrement la paroi métallique avec une lance à eau pendant que l’exploitant vidange la cellule à raison de 200 t/h. Une concentration de 300 ppm de CO étant mesurée dans les galeries du silo, une ventilation est mise en place et un périmètre de sécurité est établi. Faute de moyens de transport, le dépotage est interrompu pendant la nuit vers 22 h et reprend le lendemain à 8 h. Toutes les cellules du site étant pleines, les délais d’acheminement des grains s’accroissent et font durer l’intervention. Vers 16h30, un salarié ayant pénétré dans la galerie pour ouvrir la vanne de dégagement de la vis racleuse est victime d’un malaise à la suite d’une intoxication au CO ; il est hospitalisé pour la nuit en observation. La surveillance du périmètre de sécurité est renforcée.

Le 19/09, des fumerolles apparaissent entre les joints en partie basse de la cellule. Une odeur irritante est ressentie en raison de la combustion du produit de traitement des grains (dégagement possible d’HCl selon la fiche de données de sécurité). Un ventilateur de plus grande capacité est mis en oeuvre et les véhicules de secours sont déplacés. Dans l’après-midi, une première trouée est effectuée dans la paroi de la cellule au droit du point de combustion. Cette ouverture débouche dans une zone carbonisée et compacte qui ne permet pas d’éteindre la masse de grains. Le 20/09 vers 9 h, il reste 1 000 t de blé à évacuer. Une seconde trouée est effectuée pour débloquer la vis racleuse bloquée par un agrégat de blé brûlé. En milieu d’après-midi, les pompiers effectuent trois grandes trouées dans la cellule afin d’atteindre la zone de combustion qui est peu à peu évacuée avec une tractopelle. Le coeur du foyer est atteint vers 19h30. Le sinistre est finalement maîtrisé le 21/09 vers 6 h ; 50 t de céréales se sont consumées. Des rondes de surveillance sont effectuées pendant le week-end. La vidange complète de la cellule est achevée le 26/09. Des travaux d’étanchéité par points chauds seraient à l’origine de l’accident. Durant l’intervention des secours, une centaine de rotations de semi-remorques a été effectuée et un camion aspirateur a été mobilisé. Le préjudice financier est estimé à plus de 130 000 euros.