Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un camion-citerne de 25 t de phénol fondu (ONU 2312) se renverse dans le fossé d’un virage de la D2144 vers 13h30. Le chauffeur est légèrement blessé. Le produit fuit par le trou d’homme. Les secours établissent un périmètre de sécurité de 50 m, confinent 1 habitation à 100 m et obturent les égouts et fossés. Un captage d’eau potable situé à 500 m est interrompu. Les intervenants travaillent en scaphandre. Une tentative de cristallisation du produit par refroidissement avec un extincteur à CO2 pour arrêter la fuite échoue. Redoutant une rupture de la citerne lors de son relevage, les secours demandent l’appui d’un organisme public spécialisé dans les situations d’urgence (CASU) et d’un réseau spécialisé du ministère de l’Intérieur (RADART). Le maire se rend sur place.

Le refroidissement en masse du produit par arrosage de la citerne est écarté car jugé peu efficace. Le dépotage de la cuve nécessite son percement. Après une première tentative infructueuse à l’aide de burins, l’inox de 3 mm d’épaisseur est perforé au moyen d’une perceuse pneumatique. Ces travaux sont réalisés sous protection CO2 afin d’éviter l’inflammation du produit. La capacité ne contenant plus que 12 t de phénol fondu est dépotée puis relevée pendant la nuit. L’ensemble routier est évacué vers le parking sur rétention d’une usine de la commune, puis vers un garage où 4 employés incommodés par l’inhalation du produit doivent être hospitalisés. Une société spécialisée extrait du fossé et traite 50 m³ de terres polluées. Après analyse, le captage d’eau reprend.

Les principales difficultés ont été d’ouvrir la citerne sans générer de point chaud ni d’étincelle, et de pomper le produit sans interruption car celui-ci cristallise à température ambiante en seulement 15 minutes.