Pollution
Humain
Environnement
Economique

L’affluent du QUILLIVARON situé en aval du point de rejet de la station d’épuration des effluents d’un abattoir est pollué par des mousses jaunâtres sur sa largeur et sur 3 à 4 m de longueur. Aucune mortalité aquatique n’est observée. L’exploitant est prévenu par le maire de la commune voisine et la gendarmerie.

Un problème de dénitrification dans le réacteur biologique de la station est à l’origine de l’incident. L’exploitant modifie aussitôt les conditions d’aération et procède à la mise en fonctionnement en circuit fermé de la station d’épuration (STEP). Une inspection sur site est conduite le lendemain par l’inspection des installations classées (IIC) et un laboratoire est mandaté pour un contrôle inopiné des rejets. L’IIC constate l’absence de rejet d’effluents au niveau du canal de mesure, la station tournant en circuit fermé, la présence importante de dépôts de matières organiques dans ce canal, l’absence de rejet d’effluents dans le milieu naturel au niveau de l’exutoire. Elle demande à l’exploitant de nettoyer la zone impactée, les matières flottantes sont ensuite récupérées et envoyées à la STEP. Ce dernier sollicite l’intervention du service assainissement du conseil général et un cabinet privé pour résoudre le problème. Dans l’attente des préconisations des prestataires, les effluents sont de nouveau rejetés le 28/03 à 9 h, une grille ayant été installée au point de rejet et en sortie du canal de mesure pour piéger d’éventuelles mousses. L’exploitant surveille le point de rejet avec contrôle de la présence de mousses et doit arrêter le rejet à 11 h au vu des résultats non-conformes. Les effluents traités sont rejetés dans le bassin de stockage des boues, le fonctionnement de la station en circuit fermé fait grimper les paramètres NO3- et NH4+. Celle-ci restera en phase de dénitrification jusqu’au 31/03. Le 2/04, l’exploitant épand une partie des effluents traités non-conformes (1 000 m³) sur des parcelles du plan d’épandage des boues, sans en avoir informé l’IIC. Les résultats des analyses réalisées lors du contrôle inopiné montrent des dépassements importants des paramètres DCO, MES par rapport aux valeurs fixées dans l’arrêté d’autorisation. Sur la base de ces constats (rejets non-conformes, redémarrage de la station le 28/03…), l’IIC propose au préfet un arrêté de mise en demeure.

La solution finalement retenue est la vidange et l’épandage des boues de la STEP et un réensemencement avec les boues d’une autre station. Le résultat étant positif, la station est de nouveau opérationnelle le 13/04 permettant la reprise du rejet des effluents dans le milieu.