Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion due à fuite de gaz se produit vers 1h10 dans la plus grande raffinerie du Venezuela. La raffinerie, située dans une zone résidentielle et commerciale, produit 645 000 barils par jour et couvre 60 % de la demande intérieure. 3 bacs prennent feu. Un important panache de fumée noire et des flammes de 50 m de hauteur sont visibles à plusieurs kilomètres. Les secours établissent un périmètre de sécurité de 300 m et parviennent à limiter l’incendie à 2 bacs le 27/08 mais un vent tournoyant complique leur tâche. L’incendie est éteint le 28/08 vers 15 h.

Le bilan fait état de 48 morts dont la moitié membres de la Garde nationale chargée de la surveillance du site et des membres de leurs familles, de 151 blessés dont 33 graves et de 520 maisons endommagées par l’onde de choc. Au sein de la raffinerie, le montant des dégâts matériels internes, enlèvement des débris et coûts de réhabilitation sont évalués à 324 M€ (basé sur les indices de valeur à décembre 2019).

Les détecteurs de gaz n’ont pas fonctionné et, une fois la fuite constatée, les employés ont mis 1h30 pour la maîtriser.

Des experts et des salariés dénoncent la vétusté des installations et une mauvaise gestion du site. D’après la presse, sur les 9 arrêts de production pour maintenance prévus en 2009, seuls 3 ont eu lieu. L’exploitant affirme au contraire respecter un plan rigoureux de maintenance et avoir investi plus de 6 milliards de dollars au cours des 3 dernières années pour les installations de raffinage. Toujours d’après la presse, 20 000 salariés de la société exploitant les raffineries du pays auraient été licenciés lors d’une grande grève en 2002 et remplacés par des employés inexpérimentés.