Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site de traitement et d’élimination de déchets non dangereux, un feu se déclare vers 9 h en période estivale dans le secteur valorisation papier (VP) d’une unité de tri. Dans le bâtiment de 6 000 m² , les 4 000 m² du secteur VP sont séparés des 2 000 m² du secteur “chaîne de tri” par un mur coupe-feu 2 h traversé par un tapis roulant et une porte coupe-feu. Les différents secteurs abritent des ordures ménagères en vrac sur 1 000 m² (750 t) et du papier et des palettes en bois sur 2 000 m² (450 t).

Les employés de tri étant en pause, seul en broyeur est en fonctionnement dans le secteur VP quand un salarié repère des flammes sur le convoyeur à 15 m de la sortie du broyeur. Il arrête les équipements (broyeur, convoyeur, presse…), fait évacuer ses collègues et appeler les secours puis attaque le feu sans succès avec 4 extincteurs puis les RIA du bâtiment. Les 14 autres employés en activité évacuent plusieurs camions garés à proximité du foyer.

Les pompiers arrivés sur site en 20 min interviennent avec une centaine d’hommes et 20 engins. Ils déploient 4 lances à eau sur l’incendie qu’ils ne peuvent attaquer que de l’extérieur, la structure métallique risquant de s’écrouler. Ils protègent des installations proches : une cuve de gazole et l’atelier de maintenance contenant des huiles et solvants. Le bâtiment principal s’effondre 2 h après le début de l’incendie.

Le panache de fumée noire est visible à plus de 30 km, le vent le pousse en direction de la ville voisine. Les mesures de toxicité dans l’air effectuées par une CMIC se révèlent négatives. La circulation est arrêtée aux abords du site et sur les routes départementales proches, des véhicules endommageant les tuyaux des pompiers. Les eaux d’extinction sont retenues dans le bassin du site puis sont pompées avant d’être éliminées par un centre agréé. Au cours de l’intervention, 2 pompiers se blessent légèrement (inhalation de fumée et glissade sur une échelle).

L’évacuation des déchets noyés (1 600 t) débute le surlendemain avec des camions, des engins de chantier enlevant les débris de la structure métallique. Le sinistre est considéré éteint une semaine plus tard. Le bâtiment est détruit, ainsi que les tapis de triage des déchets ménagers et de déchets de bois. Les 120 employés sont réaffectés sur d’autres sites du groupe pendant les 2 ans prévus pour l’étude et la reconstruction de l’unité de tri qui sera entièrement sprinklée. Le site a déjà connu des incendies en 2001 et 2005 (ARIA 30635).

La présence d’un objet métallique parmi les déchets passant dans le broyeur est à l’origine de l’incendie. L’exploitant met à jour son EDD et renforce les mesure de prévention du risque incendie.