Un dysfonctionnement de la station d’épuration d’une usine agroalimentaire entraîne à 15h24 le rejet d’eaux chargées en graisse animale dans l’ORNE CHAMPENOISE puis la SARTHE. Un agriculteur informe la mairie et la gendarmerie d’un rejet d’eaux sales dans la rivière. Sur place vers 17h50, la gendarmerie constate le rejet et avertit l’usine. Les pompiers sont également prévenus. L’exploitant alerte la société en charge de sa station d’épuration. En attendant l’arrivée de son technicien, la société guide l’exploitant par téléphone pour agir sur les points de dysfonctionnement avec notamment ré-enclenchement de certains disjoncteurs ayant sauté. Après ré-enclenchement des disjoncteurs et redémarrage des pompes, le débit d’eau évacué passe de 8 m³/h à 4 m³/h. Arrivé à 19h05, le technicien vérifie l’état général de l’installation et coupe les rejets d’eau à 19h25. Il constate que le rejet est dû au dysfonctionnement de l’électrovanne de la purge du bassin de flottation bloquant la purge en position ouverte. Les eaux usées s’écoulent vers l’ORNE CHAMPENOISE via le fossé en bord de route. Cette électrovanne ne fait pas partie des points sous surveillance et alarme et n’a donc pas déclenché l’alerte d’astreinte de la société en charge de la station d’épuration.

Le technicien bloque manuellement l’électrovanne pour remettre en marche la station vers 21 h. Le lendemain matin les eaux du cours d’eau sont claires. Le technicien, présent à 9 h, arrête la station vers 9h30 pour reprendre les travaux. L’ONEMA se rend sur les lieux à 10 h, l’inspection des installations classées est informée. Ce vendredi 3/08, l’activité de l’entreprise, liée au rythme scolaire, est faible et aucune production n’a lieu. L’activité reprend le lundi 6/08 avec un bassin tampon presque vide ce qui permet de sécuriser et de réaliser la fin des travaux de maintenance. L’électrovanne du flottateur, toujours en position de purge manuelle est changée dès livraison, en cours de semaine. Le démontage de la pompe sous le flottateur permet de mettre en évidence que le tuyau de raccordement vers le Rotoseive est cassé. Le tuyau est remplacé, les barres de maintien refaites et la pompe repositionnée après vérification. Pour sécuriser cette zone, une alarme par poire de niveau doit être installée dans le bac des égouttures et raccordée au logiciel de télésurveillance d’ici la fin de la semaine. La quantité d’eau brute rejetée dans le milieu naturel est estimée à 48 m³.