Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 13 h, 7 des 25 wagons d’un train de fret roulant depuis Cologne vers l’Italie déraillent au niveau d’un aiguillage à l’entrée de la gare ; 4 d’entre eux se renversent, endommageant les voies, un quai et des caténaires. Le conducteur effectue un freinage d’urgence et l’avant du train s’immobilise 800 m plus loin. Parmi les wagons renversés, 1 contient du talc, 2 du PVC en poudre et le dernier du liquide de refroidissement composé principalement d’éthylène glycol, substance inflammable et nocive. Par chance, aucune inflammation/explosion ne se produit et aucun blessé n’est à déplorer.

Le trafic ferroviaire est interrompu et le gestionnaire du réseau met en place un système de bus en remplacement. Un périmètre de sécurité de 100 m est établi. Plus de 300 personnes sont évacuées de logements et bureaux jusqu’en début de soirée à cause du risque d’explosion durant l’intervention des secours. Plus de 200 pompiers interviennent, munis de protections respiratoires (ARI) et de combinaisons anti-chimique, avec des lances installées en protection. Les matières pulvérulentes jonchant les voies sont récupérées dans des bigs-bags à l’aide d’une sorte “d’aspirateur”, puis les liquides sont dépotés. Les citernes et wagons accidentés sont ensuite relevés avec une grue. Les dommages sur cette ligne majeure reliant le nord et le sud de l’Europe sont importants et s’élèveraient à plusieurs millions d’euros ; près d’une semaine sera nécessaire pour les réparations avant reprise progressive du trafic.

Au cours de l’enquête, une rupture circonférentielle totale de la toile d’une roue (détachement complet de la jante) est identifiée. Des ruptures analogues ont déjà conduit à des accidents de trains de matières dangereuses en Autriche en 2007 (ARIA 42529) et en France en 2010 (ARIA 38300).