Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un responsable des tirs expérimenté et un foreur se rendent au sommet du front de taille dans une carrière vers 8h30 pour évaluer les effets du tir du 27/04 et préparer le suivant. Ils se situent à 3 ou 4 m du bord. A 15 m en contrebas, une pelleteuse évacue les matériaux issus du tir précédent. Le front de taille s’effondre alors, le responsable des tirs chute de 8 m. Ses membres inférieurs se retrouvent coincés sous les morceaux de roche. Le foreur réussit à se retirer de la zone éboulée. L’alerte est donnée pendant que le conducteur de la pelleteuse dégage la victime et que celle-ci se met à l’écart de la zone. Le SAMU la conduit à l’hôpital, elle souffre d’une cote cassée, d’un épanchement de la plèvre et de contusions et hématomes sur les membres inférieurs. Elle reçoit un arrêt initial de travail de 37 jours.

L’inspection des installations classées et la gendarmerie se sont rendues sur place. Plusieurs causes sont envisagées. De fortes précipitations (71 mm) depuis le dernier tir auraient pu créer des infiltrations d’eau et altérer la cohésion de la roche. Il est également possible que la roche à cet endroit soit hétérogène avec des glissements de blocs rocheux. Enfin, l’action de la pelleteuse aurait également pu fragiliser le front et provoquer un ébranlement de massif rocheux non visible en surface. La présence des 2 employés sur le front de taille résulterait d’une erreur d’appréciation de la fragilisation du massif sous l’effet des circonstances naturelles exceptionnelles ainsi que des interventions en cours sur celui-ci. L’inspection des installations classées demande la mise en place d’une surveillance accrue des fronts d’abattage et des parois après de forts épisodes pluvieux.