Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un méga-tsunami (hauteur sur la côte 7 m), provoqué par un important séisme (Mw = 9, le grand séisme du Tohoku, accélérations > 2,5 m/s²), atteint vers 15h32 un complexe pétrochimique localisé dans une zone industrielle portuaire. Les 850 employés et 1 100 sous-traitants des diverses entreprises du complexe évacuent le site après les premières secousses survenues vers 14h46, une fois les unités de production mises en sécurité (torchage des produits en cours de fabrication, coupure des canalisations de matières dangereuses et des utilités, arrêt des fours…). Le tsunami, haut de 4,7 à 8,4 m (amplifié dans le chenal), submerge à 15h30 puis à 16h40 une partie des installations. En fin d’après-midi, une nouvelle phase de mise en sécurité des installations est lancée dès que le reflux du tsunami le permet. Quelques employés ont été légèrement blessés lors des premières secousses sismiques. Les dommages sont importants : outre la perte des utilités (gaz, électricité, station de pompage de l’eau de mer submergée), des canalisations sont déplacées et déformées et leur calorifugeage détruit. Des bacs de stockage ont subit un phénomène de coulage de leurs toits (sloshing) et les voiries et fondations de certaines installations se sont enfoncées de 8 à 70 cm (phénomène de liquéfaction des sols). Le tsunami a détruit des quais de chargement et tordu des canalisations, inondé des bâtiments techniques et des stockages, noyé la station de pompage d’eau de mer, rendu le chenal principal impraticable et arraché un navire chimiquier à ses amarres : à la dérive, celui-ci endommage plusieurs canalisations portuaires.

Le montant des dommages et pertes de production de la vingtaine d’entreprises pétrochimiques opérant sur le site dépasse les 1 500 millions d’Euros (2011).

Le chenal d’accès est dragué des sédiments qui l’encombre pendant plus de 4 mois, et les diverses unités pétrochimiques redémarrent progressivement entre 1 mois et 6 mois après la catastrophe, selon la gravité des dommages subis.