Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite d’ammoniac de réfrigération (NH3) a lieu vers 5h30 au niveau d’un joint défaillant dans une chambre froide d’un abattoir. Les employés détectent rapidement l’incident et alertent les services vétérinaires. La fuite est maîtrisée 40 min plus tard, mais 2 500 carcasses d’ovins (30 t de viande rouge) sont impropres à la consommation.

Les autorités demandent la destruction des carcasses contaminées qui ne doivent pas quitter l’abattoir. Cependant, 13 t de viandes ont déjà rejoint les circuits de distribution ; seulement 5 t seront récupérées et un mouvement de panique gagne la région. L’établissement reprend ses activités le lendemain, aucune perturbation d’approvisionnement du marché ne sera relevée. Les grossistes impactés recevront 2 000 000 de dirhams de dédommagement, soit 180 Keuros.

Les conditions d’hygiène et de salubrité sont une nouvelle fois pointées du doigt. Un bureau d’expertise indépendant avait ainsi relevé en 2009 l’absence de contrôle, d’entretien et de maintenance de certaines machines, leur état constituant une menace permanente pour la sécurité des travailleurs et les habitants. Des recommandations avaient été formulées pour interdire l’utilisation de ces machines mettant en oeuvre 8 t d’NH3, tout au moins sans nouvelle épreuve de certains équipements. Durant plusieurs années, la presse avait également attiré l’attention sur l’insalubrité de ces abattoirs, notamment 2 mois auparavant en mentionnant ainsi que sur les 179 abattoirs municipaux et 657 tueries rurales que compte le Maroc, seul un établissement privé en service depuis 1 an était conforme aux normes de salubrité.

Une plainte est déposée auprès du procureur général à la cour d’appel de Casablanca pour effectuer une enquête.