Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un conteneur maritime transportant 36 fûts métalliques contenant des déchets liquides à base de mercaptans (dérivés du thiol utilisé pour odoriser le gaz de ville, seuil olfactif très bas de 0,1 ppb) est en cours de déchargement vers un local de reconditionnement sur un site d’élimination de déchets dangereux quand le sur-fût conditionnant 1 des fûts est endommagé par le chariot à fourche rétractable et libère vers 10h30 quelques litres de produit sur le plancher du conteneur et sur la voirie goudronnée. Le vent NO porte l’odeur de type “gaz de ville” en dehors du site vers des entreprises voisines qui, malgré une information préalable de l’exploitant sur les risques d’apparition de ces odeurs quelques jours avant, alertent les secours en pensant à une fuite de gaz. Les pompiers et le gestionnaire du réseau gaz recherchent la fuite présumée de gaz dans 3 communes voisines du site avant que l’exploitant les prévienne vers 11h30. Plus de 20 pompiers et 4 engins se rendent sur le site et font évacuer 120 employés des entreprises voisines car le produit est irritant. L’exploitant le recueille avec des absorbants puis l’élimine, nettoie la voirie et met le sur-fût fuyard sur rétention. Il finit de vider le conteneur à 17 h en déchargeant des big-bags entiers et non fût par fût dans le local de reconditionnement confiné.

Après enquête, les fûts, en provenance d’Afrique via le port de Marseille, sont en très mauvais état et le sur-fût sert en fait de contenant car beaucoup de fûts sont fuyards. L’opérateur du chariot à fourche rétractable avait déchargé les 2/3 du conteneur depuis 3 jours quand l’accident est arrivé. Le mode de préhension des sur-fûts n’était pas adapté, car la commande électrique du chariot est peu sensible et risquait d’écraser l’enveloppe du sur-fût, ce qui est arrivé sur le sur-fût accidenté. L’exploitant modifie la procédure de déchargement de ce type de déchets et revoie la procédure d’alerte des secours en dehors de situation POI.