Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une société de récupération de déchets livre vers 9h30 une palettes de plusieurs cartons DTQD (Déchets Dangereux en Quantité Dispersée), provenant du laboratoire d’un collège, dans un centre d’élimination. Le fond d’un carton de la palette est mouillé et lors de sa manipulation par un agent, il s’ouvre, laissant tomber au sol des flacons en verre. Une fiole de 0,5 l de nitrobenzène et 1 fiole de 0,5 l de tétrachlorure de carbone se brisent ; l’agent est aspergé et une forte odeur d’amande se dégage. L’agent est immédiatement transporté, déshabillé et douché. Le responsable de l’exploitation arrivant sur place est pris d’un malaise. Le laboratoire d’analyse du site alerte les secours après que ses premiers examens laissent suspecter la présence de cyanure.

Les secours, intervenant avec une cellule chimique (CMIC), établissent un périmètre de sécurité de 100 m autour du lieu de l’accident, installent des rideaux d’eau et procèdent à des mesures de toxicité dans l’air. Le médecin des pompiers examine tous les employés du site et oriente 11 intoxiqués vers 2 hôpitaux proches ; 1 employé refuse son transport. Les déchets sont traités sur place.

L’inspection des installations classées, avertie par l’exploitant vers 12h30, constate plusieurs irrégularités dans le conditionnement des déchets :

  • le contenu des fioles n’est pas clairement indiqué ;
  • une liste des produits se trouve dans le carton mais pas sur les emballages ;
  • les fioles sont conditionnées sans aucune protection et dans du carton ;
  • la fiole contenant du nitrobenzène n’est pas fermée par un bouchon ;
  • le bordereau de suivi de déchet porte la mention “liquide inflammable” alors que ce sont des produits toxiques ;
  • la description est générique puisqu’il est seulement indiqué “produit de laboratoire”.