Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site chimique fabriquant des produits pour les tanneries, un mélange d’acrylate de butyle, d’acide acrylique et de 2-mercaptoéthanol (2-hydroxy-1-éthanethiol ou ß-mercaptoéthanol) fuit vers 16 h d’un réacteur de 6 000 l en acier émaillé construit en 1973. Ce mélange était en cours de transfert sous une pression de 1,5 bar dans une autre cuve de synthèse. La fuite se situe à hauteur d’une vis en tantale à proximité d’une ancienne réparation sur la paroi du réacteur.

Les produits se mélangent à l’eau de refroidissement. Une station d’analyse des eaux de refroidissement appartenant à un prestataire détecte l’anomalie et déclenche la rétention des eaux polluées. La station d’analyse amont était shuntée pour raison de travaux. La fermeture de la vanne de rejet dans le RHIN après analyse prend 6 minutes ; 6 kg d’équivalents COT sont relâchés, mais aucune pollution aquatique notable n’est relevée. Le POI déclenché à 18 h est levé à 19h30. L’inspection des IC est informée tardivement, un changement de numéro de téléphone signalé 2 mois plus tôt, n’ayant pas été intégré dans le POI.

L’eau polluée est analysée, neutralisée dans la rétention puis admise dans la station de traitement des eaux industrielles de la plateforme chimique. Le réacteur est expertisé : une réparation avec une nouvelle plaque de tantale est effectuée jusqu’à nouvelle expertise sous 8 mois (2eme trimestre 2013). Les contrôles seront rapprochés pendant la période. L’inspection demande une surveillance continue du pH et d’un paramètre représentatif d’une pollution organique potentielle des eaux de refroidissement, dès la sortie du bâtiment.