Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des balles de coton à éliminer après un incendie dans une entreprise (ARIA 41881) arrivent à 15 h dans un centre d’incinération et sont placées dans la fosse accueillant le refus de crible du broyage de déchets verts. A 16h30, les employés remarquent une fumée, arrêtent l’apport de déchets verts dans la fosse et l’arrosent avec des lance-canons et des RIA. Le lendemain, 4 nouvelles bennes de coton provenant du même établissement incendié arrivent sur site et sont mélangées aux ordures ménagères dans la fosse de l’incinérateur. Utilisant les moyens d’extinction fixes du centre, les employés maîtrisent plusieurs départs de feu à 12h20, 13h40, 20h30, 21 h et le surlendemain à 3h30. Un départ de feu plus important à 5 h le surlendemain entraîne l’intervention des pompiers publics de 5h40 à 15h40 avec 3 lances à eau alimentées par la réserve et le bassin incendie du site ; 32,5 t de coton et 600 t de déchets ménagers impliqués dans l’incendie sont placés dans la trémie et incinérés au fur et à mesure de l’extinction. Durant toute l’intervention, l’exploitant réoriente le stockage des ordures ménagères vers l’unité de mise en balle, tout en refusant les Déchets Industriels Banals (DIB). Les eaux d’extinction sont recueillies dans des bassins, aucun dépassement significatif des limites d’émissions de polluants atmosphériques en sortie des 2 lignes d’incinération ne sera relevé.

Il semblerait que les bordereaux remis au transporteur des balles et indiquant “coton brûlé” n’aient pas été remis à l’exploitant de l’incinérateur. De plus, celui-ci indique que les balles de coton avaient bien été ouvertes mais ne présentaient pas de trace d’arrosage. L’expéditeur affirme que celles-ci ont bien été arrosées avant expédition. Un incident similaire se produira dans un site de traitement de déchets à Mercey (27) également destinataire de balles de coton incendiées provenant du même expéditeur.