Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans le bâtiment du réacteur n°2 d’une centrale nucléaire, une fuite d’huile sur le moteur de la pompe n°1 d’une boucle d’eau de refroidissement du réacteur est détectée à 11h52 par une alarme de niveau bas ; 2 min plus tard des départs de feux sont détectés dans le local correspondant. En parallèle, une élévation anormale de la température du moteur de la pompe provoque son arrêt à 12h12 puis l’arrêt automatique du réacteur par manque de débit dans la boucle n°1 du circuit primaire. Les opérateurs appliquent les consignes visant à maintenir le refroidissement du réacteur en cas d’incident.

Le plan d’urgence interne (PUI) est déclenché à 14h10 et les secours internes et externes pénètrent dans le bâtiment réacteur. Ils éteignent 3 flaques d’huile en feu et retirent les calorifuges à proximité. Durant l’intervention, un pompier est légèrement blessé mais aucun n’est contaminé.

L’exploitant constate vers 18 h un débit d’évacuation d’eau anormalement élevé sur le 1er joint de la pompe primaire. Le fonctionnement du joint n°2, conçu pour pallier si nécessaire la défaillance du joint n°1, permet d’assurer l’étanchéité ; l’eau reste collectée normalement par le circuit prévu. Les opérateurs appliquent les consignes pour abaisser la pression et la température de l’eau du circuit primaire permettant ainsi de ramener le débit d’évacuation d’eau au niveau des joints aux valeurs prévues.

Le réacteur atteint un arrêt stable à 4h40 le lendemain et le PUI est levé à 5h15.

Les services de sûreté nucléaire réalisent une inspection le 06/04 et demandent à l’exploitant une analyse technique des événements ainsi que l’expertise de la pompe concernée et soumettent le redémarrage du réacteur à leur autorisation.

L’exploitant procède au remplacement des matériels dégradés (remplacement de l’intégralité de la pompe n°1 hormis sa volute, calorifuges…) et aux contrôles nécessaires à démontrer l’absence d’endommagement résiduel sur le circuit primaire. L’analyse approfondie de l’évènement l’amène à identifier 3 axes de travail à renforcer :

  • la prévention des non-qualités de maintenance et d’exploitation ;
  • la surveillance en salle de commande ;
  • la prise de décision.