Près de 350 pompiers interviennent à 14h35 pour l’incendie d’un entrepôt de 3 000 m² appartenant à une société d’entreposage et contenant 2 000 t de caoutchouc, 10 m³ de fioul, 20 bouteilles de GPL et des chariots élévateurs. L’entreprise est située dans une zone portuaire fluviale. Le panache de fumée est visible à plusieurs kilomètres à la ronde, aucune trace de dioxine n’est relevée dans l’air. La circulation est interrompue, les entreprises voisines sont évacuées et une vingtaine de riverains est confinée. Les secours protègent une station-service avec un rideau d’eau.

A cause de la chaleur et des explosions, les pompiers ne peuvent pas pénétrer dans le bâtiment et ceux présents sur les échelles doivent redescendre au sol. Le rayonnement thermique entraîne l’évaporation de l’eau avant même qu’elle n’atteigne les flammes, et ce malgré l’utilisation d’un engin d’une société privée capable de délivrer 16 000 l/min. Les pompiers n’ont d’autre choix que de laisser le feu s’éteindre de lui-même. Les derniers foyers s’éteignent le lendemain matin. Durant l’intervention, 2 pompiers ont été légèrement blessés. Les secours ont utilisé 25 000 m³ d’eau et 40 m³ d’émulseurs. Le pompage de l’eau dans le fleuve a fait baisser le niveau dans le port de 20 cm. Le mélange d’eau d’extinction et de caoutchouc fondu s’est écoulé dans les égouts, les fossés et les canaux.

L’ensemble de l’entrepôt est détruit, les dégâts sont estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros au moins. L’incendie a également endommagé 2 grandes échelles de pompiers ainsi que le pare-brise d’un camion-pompe. Il faut également remplacer plusieurs centaines de mètres de tuyau. La suie s’est déposée sur les voitures, les routes et les bâtiments. Une quinzaine de véhicules proches du lieu du sinistre a été touché par l’écoulement de caoutchouc fondu. Les pompiers nettoient le site.

De nombreux indices ayant été détruits par le feu, l’enquête des autorités s’annonce complexe. Le site n’était semble-t-il pas équipé de sprinkleurs.