Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un centre d’enfouissement de déchets ménagers, un feu se déclare vers 13 h dans une alvéole d’enfouissement de 3 à 4 000 m² contenant des déchets non recyclables sur 25 m de haut. Un vent violent avec des rafales à plus de 100 km/h attise les flammes. La bâche incendie de l’alvéole qui a explosé quelques jours plus tôt n’est pas disponible. La fumée est visible à plusieurs kilomètres. Des riverains de l’Etang-Salé portent plainte. Intervenant avec 12 engins et 40 hommes, les pompiers déploient 12 lances à eau. Le réseau de collecte du biogaz est coupé préventivement pour éviter toute propagation du sinistre à l’usine de traitement. Les employés décaissent et déplacent les déchets refroidis avec des camions de chantier et des pelles mécaniques. Des gravats extraits de la partie basse de l’alvéole permettent d’isoler certaines zones, de créer des pistes de circulation et d’étouffer quelques foyers résiduels. L’alimentation en eau du dispositif est entravée par la coupure du réseau d’alimentation public en raison de la sécheresse sévissant sur le sud de l’île depuis plusieurs mois et l’indisponibilité sur panne électrique (carte électronique grillée par une surtension du réseau) de la pompe du bassin incendie de 3 800 m³. Vers 16 h, les secours installent des motopompes sur le bassin pour commencer l’extinction, le réseau public est rendu opérationnel depuis 15h30 après intervention du personnel d’astreinte du gestionnaire du réseau alerté par l’exploitant. Une cellule mobile d’intervention chimique (CMIC) effectue des mesures de polluants et de poussières dans l’air dans les quartiers les plus proches de Saint-Louis qui se révèlent négatives. Le feu éteint 3 jours plus tard, des rafales de vent ayant réactivé plusieurs fois le foyer durant 48 h, obligeant jour et nuit l’exploitant à retourner ces déchets sur 1 m d’épaisseur avec des engins. Les eaux d’extinction contenues dans l’alvéole seront traitées par les installations de traitement des lixiviats.

Selon l’exploitant, les fortes pluies (humidité) et la chaleur importante des derniers jours auraient favorisé la fermentation des déchets et l’accumulation de gaz inflammables dans l’alvéole. Des fumées suspectes avaient déjà été détectées 48 h avant le sinistre sur cette alvéole non bâchée pour éviter ce phénomène car en exploitation. Un an auparavant et dans des conditions météo similaires (chaleur, vent), un incendie s’était déclaré dans le centre de tri des encombrants attenant au site d’enfouissement connu pour être soumis à des vents importants. L’exploitant du site installe 5 poteaux incendie supplémentaires alimentés par le bassin incendie au moyen de surpresseurs.