Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans la matinée, des poissons morts et des irisations à la surface du ru MORDOUET au voisinage d’une entreprise de nettoyage de citernes routières sont signalés à la mairie. Le directeur technique de la commune et la police municipale se rendent chez l’exploitant à 10h30. Celui-ci confirme la nuisance olfactive qu’il associe à du styrène. Les pompiers installent des barrages flottants. A 11h30, ils localisent le rejet au niveau d’un drain en bordure du parc de l’entreprise et récupèrent 250 l de produit. Vers 13 h, l’endommagement d’une canalisation d’approvisionnement en eau au cours des opérations de curage entraîne une forte dilution du polluant. L’exploitant fait appel à une entreprise spécialisée pour le décaissement des terres qu’il stocke sur son site, ainsi que les effluents, dans des emballages adaptés avant leur élimination. L’accident est déclaré à l’inspection des installations classées à 15 h. L’ONEMA prélève des poissons morts pour les analyser.

En fin de soirée, 14 riverains se plaignant d’une odeur résiduelle sont relogés pour la nuit par la mairie et par des tiers. Le lendemain, les pompiers épandent des produits absorbants et dispersants.

L’exploitant attribue la cause à un non-respect des consignes d’égouttage des citernes : le 29/02, un chauffeur de retour d’une livraison de styrène a vidangé le produit résiduel en ouvrant les dômes et la vanne de fond en limite de propriété au lieu de vidanger dans l’aire prévue à cet effet, vers des fûts destinés à l’élimination. L’employé est mis à pied.

A la suite de l’accident, l’exploitant effectue des analyses dans les sols et la nappe (via les piézomètres) et rappelle les consignes à ses employés.