Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un feu se déclare vers 23h30 dans une entreprise de traitement de surface de 5 000 m² spécialisée dans le décapage de supports en bois ou en métal recouverts de peintures, laques, vernis… par trempage dans des bains acides ou basiques. Le volume total des bains est de 89,4 m³. Les installations sont en service depuis novembre 2011.

L’incendie se propage dans le bâtiment par la toiture, via les panneaux rigides de laine de verre revêtus d’un pare-vapeur en kraft d’aluminium, ainsi que par les chemins de câbles électriques. Les pompiers maîtrisent le sinistre avec 3 lances à débit variable de 500 l/min dont une à eau dopée (eau + mouillant) ; une lance à mousse est utilisée pendant une trentaine de secondes pour éteindre un bac d’acide en feu. L’intervention des secours est compliquée par l’enfumage important des locaux en l’absence d’exutoires et par l’éloignement (300 m) de l’un des 2 poteaux incendie utilisés pour l’extinction ; une alimentation par camion-citerne est mise en place. Aucune fiche de données de sécurité des produits chimiques employés sur le site n’est disponible. Les pompiers ont également dû forcer le portail d’entrée de l’établissement, non débrayable en l’absence d’électricité. L’intervention des secours s’achève à 8h15. Une défaillance électrique pourrait être à l’origine de l’accident.

L’outil de production est détruit et notamment le laveur et le réseau d’aspiration des COV (en PEHD et polypropylène), les installations et armoires électriques ainsi que 20 cuves de 1 m³ d’acide phosphorique et d’hydroxyde de potassium ; 20 salariés sont en chômage technique. L’atelier n’est plus protégé des intempéries, des bardages et des tôles de couverture du bâtiment étant également détruits ; la toiture ne s’est cependant pas effondrée. Les locaux administratifs protégés par un mur maçonné, le hall accolé à l’atelier et utilisé pour des contrôles par ressuage, la station de traitement des effluents liquides n’ont pas été affectés par le sinistre. Les eaux d’extinction et les écoulements de produits chimiques ont été confinés sur le site.

L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté de mesures d’urgence prescrivant : la couverture des rétentions et des bains jusqu’à l’enlèvement des déchets dans des installations autorisées, la mise en sécurité du site ou son gardiennage permanent, une étude sur l’impact environnemental et sanitaire de l’incendie, un diagnostic de la stabilité de la structure du bâtiment en cas de réutilisation de ce dernier, l’implantation d’un second point d’eau à moins de 200 m de l’établissement, la mise en place d’un système de désenfumage des locaux, une étude sur l’incompatibilité des produits chimiques entre eux, la rédaction de consignes de sécurité. Dans le cadre de la reconstruction du bâti, l’exploitant doit également faire des propositions concernant les matériaux de couverture du bâtiment et les protections des installations électriques vis à vis de l’incendie.