Pollution
Humain
Environnement
Economique

Au cours d’une opération habituelle de lancement du godet d’extraction de sable d’une dragline, l’engin tombe dans le plan d’eau en cours d’exploitation vers 10 h. L’engin est complètement immergé (8 à 12 m de fond), le conducteur s’en extrait par la fenêtre restée ouverte et déclenche son gilet de sauvetage. Il rejoint la rive en état de choc mais sans blessure externe apparente. Ses collègues puis les pompiers le prennent en charge pour le conduire à l’hôpital. Il reçoit un arrêt de travail de 2 jours auxquels il ajoute 2 jours de récupération.

L’inspection des installations classées se rend sur le site le jour même et le 19/12 pour assister à la mise hors d’eau de l’engin par des plongeurs et une grue. L’inspection ne parvient pas à déterminer les causes exactes de l’accident. Un organisme tiers compétent devra inspecter la machine et sa remise en service ne pourra avoir lieu que lorsque les causes de l’accident auront pu être déterminées.

L’inspection relève que l’utilisation faite de la dragline n’était pas adaptée au plan d’eau exploité. L’inclinaison de la flèche de l’engin accidenté dépasse la valeur maximale de 45° indiquée par les abaques du constructeur. De plus, la profondeur d’extraction dans le plan d’eau (8 à 12 m) est supérieure à la profondeur limite indiquée par l’abaque (6,30 m pour une flèche de 16 m inclinée à 45°).

L’exploitant complète les consignes de sécurité et en améliore la diffusion. Des bouées de sauvetage seront installées autour des bassins et l’ensemble des conducteurs d’engins travaillant à proximité des étendues d’eau devra porter un gilet de sauvetage. Enfin, il devra s’assurer que la méthode d’extraction est sure, notamment la distance des chenilles par rapport au bord de l’eau.