Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un samedi vers 13 h, le système d’extinction automatique (sprinkler) d’un bâtiment stockant des déchets dans un site de transit et de traitement de déchets dangereux se déclenche en l’absence de tout personnel. Un prestataire extérieur arrive sur site vers 15h30 pour faire sa ronde de sécurité habituelle et, constatant le déclenchement de l’extinction automatique, tente de joindre l’astreinte de l’exploitant, puis le responsable d’exploitation, puis le directeur du site et celui de sa société de sécurité mais aucun numéro ne répond. Il alerte alors les services de secours publics qui arrivent sur site vers 16 h. Le personnel d’astreinte arrive finalement sur site vers 16h20, constate la présence d’eau d’extinction dans les rétentions du bâtiment et ferme la vanne d’alimentation du réseau d’extinction automatique. Les pompiers effectuent des mesures de toxicité dans le bâtiment sinistré qui se révèlent négatives et repartent vers 17h15. Compte tenu des risques de gel susceptibles de détériorer la rétention (période de grand froid), l’exploitant décide de transférer les eaux polluées par les déchets contenues dans la rétention vers les bassins tampons, en utilisant le réseau des eaux pluviales du site. A partir de 19 h, un gardiennage permanent est mis en place sur le site.

Le mercredi suivant, un pompage des eaux d’extinction contenues dans le réseau des eaux pluviales et 2 des bassins de rétention du site est mis en place vers une trentaine de conteneurs remorques (isotanks de 70 m³). Le réseau et les 2 bassins sont à nouveau opérationnels 9 jours après l’événement. Le 3ème bassin, de 1 100 m³, est remis en service 13 jours après l’événement. Pendant les 6 semaines qui suivent, les 2 000 m³ d’eaux souillées contenues dans les isotanks sont pompés vers une unité mobile de traitement par osmose inverse (capacité de traitement 4 m³/h) pour pouvoir les rejeter dans le milieu naturel en respectant les limites de rejet. Les perméats issus du traitement sont stockés dans les isotanks disponibles, avant rejet dans le réseau et après analyse qualitative d’un échantillon par isotank. Les concentrats (5 m³/j) sont stockés dans des conteneurs de 1 m³ avant élimination dans un centre agréé. Le nettoyage du bâtiment sinistré se termine 13 jours après l’évènement. Pendant la durée de la remise en état, seuls les déchets dangereux non-inflammables sont acceptés sur le site et aucune opération de broyage – déchiquetage de déchets n’est autorisée. Aucun déchet n’est stocké dans le bâtiment sinistré tant que sa remise en état n’est pas achevée (nettoyage, réparation des réseaux).

L’enquête menée par l’exploitant montre que le déclenchement de l’extinction automatique est dû à la transmission d’une alarme à la centrale incendie, malgré l’absence de départ de feu dans le bâtiment. A la suite d’un défaut de programmation d’origine inconnue, la centrale n’a pas retransmis automatiquement cette alarme au poste de surveillance de la société de sécurité, provoquant la détection tardive de l’accident par le rondier plus de 2h20 après le déclenchement. Ce retard de détection a été aggravé par l’indisponibilité immédiate de l’astreinte (elle a répondu au bout de 15 minutes) et l’erreur de numérotation du rondier lors de l’appel du directeur du site.