Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Une tâche d’humidité apparait à 166 mNGF en rive gauche en partie haute du parement aval d’un barrage en remblais à noyau étanche (crête à 170 mNGF, hauteur 14 m, capacité 8 hm³, côte normale 169 mNGF) rempli à la côte 168,9 mNGF. Un géotextile et des sacs de sable sont installés pour stabiliser la zone affectée. L’exploitant abaisse le niveau du plan d’eau de 10 cm / jour jusqu’à disparition de la tache et poursuit jusqu’à la cote 160,9 mNGF pour inspecter le masque amont de l’ouvrage.

Le barrage comporte un remblais en sables silteux et argileux (supposé étanche dans la masse lors de la conception) et un masque amont en béton armé de 8 à 12 cm d’épaisseur. Fondé en 1934 sur des alluvions en partie centrale et des rochers en rives, le barrage a présenté dès la construction et par la suite des tassements importants : 60 cm observés en 2009 et 40 cm restant à s’exprimer. Ces tassements n’ont pas permis le raccordement initialement prévu du parafouille et du masque amont pour assurer l’étanchéité. A défaut, le masque amont a été prolongé de 25 m dans le sol pour limiter les écoulements par allongement du trajet de percolation. L’amplitude des tassements rend probable une fissuration transversale du remblais affectant son étanchéité.

L’apparition de suintements en rive gauche en 1959 puis en rive droite en 1993 a laissé craindre une amorce d’érosion interne (renard) voire un glissement d’ensemble du talus. Un dispositif de drainage de la face aval a été mis en place en novembre 1993 : tranchées remplies de sable reliées à des drains subhorizontaux et un dispositif de collecte, complété par une instrumentation lourde de suivi des tassements et de la piézométrie. En 1997, la partie inférieure du remblais a été confortée jusqu’à 165 mNGF par 3 000 m³ de remblais drainant. En juin 1997, de nouvelles taches humides ont été observées entre 165 et 167 mNGF, au-dessus du niveau des drains et du confortement. Les procédures d’inspection de l’ouvrage, en particulier du masque d’étanchéité amont, ont été renforcées.

Des accidents similaires se produisent les années suivantes (ARIA 41645, 41648 et 42114).