Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une papeterie, un feu se déclare vers 5h30 dans un stock extérieur de 10 000 t d’écorces de bois. L’incendie menace de se propager au reste des bâtiments du site en raison d’un fort vent. Le panache de fumée est visible à 20 km. Les pompiers sont alertés. La circulation sur la voie ferrée attenante est interrompue. Le réseau incendie du site étant hors-service, les secours installent 2 pompes sur le RHÔNE distant de 700 m. Cependant en raison de la température glaciale, l’eau gèle dans les tuyaux déployés. Les pompiers sont alors contraints de laisser brûler l’ensemble du stock. Lors de l’intervention, de nombreux engins font également l’objet d’avaries, principalement hydrauliques : gel de capteurs, impossibilité de manœuvrer des vannes, éclatement de tubulures…

L’exploitant et la préfecture tiennent une conférence de presse vers 11 h. L’activité du site est suspendue, mais sans mesure de chômage technique. Le feu est circonscrit vers 19 h. Le sinistre est le résultat d’un feu couvant non éteint en décembre 2011 (ARIA 41505) causé par la fermentation du bois du fait d’un hiver très doux. Au plus fort du sinistre, 80 pompiers et une trentaine d’engins sont mobilisés. De fortes contraintes physiologiques perturbent leur intervention : gelure des personnes ayant entraîné un suivi médical particulier.

Le stockage est placé sous surveillance continue pendant 2 jours. L’inspection demande à l’exploitant de trouver une filière d’élimination pour les 10 000 m³ de résidus de brûlage mélangés avec de la terre.

En raison de rafales de vent violentes, le feu reprend le 20/02 et nécessite de nouveau l’intervention des pompiers.