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Un feu se déclare à 2h45 sur l’un des 6 brûleurs de l’une des 4 chaudières de vapeur d’un site sidérurgique, utilisant comme combustibles du goudron ainsi que des gaz de haut-fourneau et de cokerie. Une cellule interne de crise est activée mais le POI n’est pas déclenché. Le générateur de vapeur est arrêté et les canalisations de gaz des hauts-fourneaux l’alimentant sont inertées à l’azote. Les pompiers internes éteignent l’incendie. La situation d’urgence est levée à 8h47. L’exploitant diffuse des communiqués de presse.

Les brûleurs de cette chaudière sont munis de 2 cannes “goudron” et “injection vapeur” maintenues dans un fourreau. La vapeur sert à entraîner une buse rotative pour fluidifier et atomiser le goudron en fines particules en tête de canne goudron afin d’optimiser la combustion dans le foyer de la chaudière. La canne d’injection de vapeur se termine par un flexible dont l’état n’est pas contrôlable visuellement sans démontage du fourreau de maintien. Le percement du flexible sur le brûleur n° 3 a provoqué un écoulement de goudron non-atomisé qui s’est enflammé au contact du casing chaud du brûleur inférieur. A la suite de l’accident, l’exploitant installe des flexibles neufs sur les 6 brûleurs, vérifie ces brûleur et les caissons, met en place une procédure de remplacement périodique de ces organes et réalise une étude pour leur substituer des conduits rigides.