Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une usine d’engrais azotés, une fuite enflammée de gaz procédé contenant 75 % d’hydrogène (H2 / gaz extrêmement inflammable) se produit sur la ligne de purge du talon d’eau ou garde hydraulique de la cheminée de mise à l’air de l’atelier de synthèse d’ammoniac (NH3). Les dommages matériels sont limités. L’exploitant déclenche son POI. Les pompiers internes bouclent le périmètre le temps que l’alimentation de la fuite s’épuise à la suite de la décompression en urgence de l’unité et de l’arrêt automatique du turbo-compresseur des gaz de synthèse.

Cet arrêt a été déclenché automatiquement sur détection d’un capteur de niveau très haut installé dans un séparateur d’NH3 liquide. Cet équipement est relié au turbo-compresseur par des canalisations et l’arrivée d’NH3 liquide dans le turbo-compresseur peut en effet endommager ce dernier.

L’enquête de l’exploitant montre que la détection de niveau très haut résulte de la fermeture automatique des 2 vannes de soutirage d’NH3 liquide dans le séparateur durant au moins 5 min. Cette fermeture a été déclenchée par l’automate après détection d’un niveau bas dans le séparateur. Le niveau très haut atteint en moins de 3 min, l’automate a déclenché la mise en sécurité de l’unité et les gaz de synthèse contenant 74 % d’H2 présents dans le turbo-compresseur ont été envoyés comme prévu vers la cheminée de mise à l’air. La surpression créée brutalement dans la cheminée d’un diamètre de 75 cm a chassé le contenu liquide de la garde hydraulique en pied de cheminée et une partie du gaz de synthèse est passée par la ligne de purge de 10 cm de diamètre de cette garde et s’est enflammée. Le scénario accidentel d’émission de gaz de synthèse par la ligne de purge, qui n’avait pas été formellement identifié par l’exploitant, était cependant couvert par les dispositions générales du POI.

Un examen des 2 capteurs de niveau bas installés dans le séparateur montre que la ligne de prise d’impulsion du capteur « procédé » est installée à un niveau différent du capteur « sécurité ». Ce dernier a déclenché plus tôt (à 35 % de la hauteur de la chambre de mesure) que le capteur “procédé” (à 14 % de la hauteur de la chambre de mesure), alors qu’il aurait du déclencher plus tard pour éviter la fermeture précoce des vannes de soutirage. Facteur aggravant, la mesure par flotteur du capteur “sécurité” (limite de détection 30 %) avait été redondée par une mesure radioguidée plus sensible (limite de détection 10 %). Enfin, la durée minimale de fermeture des vannes de soutirage programmée à 5 min n’avait fait l’objet d’aucune étude de la cinétique de remplissage du séparateur.