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Un feu vers 5h30 sur la toiture du four à carbonisation d’une usine de fabrication de charbons actifs se propage à un stock extérieur de 2 300 m³ de bois. L’exploitant déclenche son plan d’urgence (POI). Les secours internes, appuyés par 38 pompiers et 10 engins, éteignent l’incendie vers 8h30 au moyen d’une lance. L’unité de carbonisation est arrêtée 8 h. Il n’y a ni victime ni dommage à l’environnement. Les quelques stères de bois endommagées par l’incendie sont recyclées dans le procédé. L’exploitant informe l’inspection des IC, ainsi que la municipalité et diffuse un communiqué de presse. Il n’y a pas eu conséquences économiques (arrêt très court de la tour de carbonisation), ni environnementales (récupération des eaux d’extinction dans le bassin d’orage puis traitement par la station d’épuration du site).
Selon l’exploitant, les vents violents de 90 à 110 km/h soufflant sur la région (sud des Landes) lors de la tempête “Joachim” le jour de l’accident sont à l’origine de la propagation de l’incendie au stockage extérieur de bois. Le procédé d’oxydation contrôlée du bois carbonisé par choc thermique à 1 000° C a généré une flammèche en sortie d’oxydeur qui est passé sous l’effet du vent dans les équipements de la tour de carbonisation située à 20 m et a provoqué l’incendie de poussières. Le flux d’eau généré par l’arrosage depuis le haut de la tour de carbonisation a remis les poussières en feu en suspension et a activé l’incendie. Les rafales de vent ont ensuite transporté une partie des poussières incandescentes vers le stock de bois extérieur où elles déclenchent un incendie. L’exploitant met en place un plan d’action pour éviter la propagation d’incandescent en sortie de l’oxydeur: étude du phénomène d’émission de flammèches depuis l’oxydeur selon les paramètres utilisés par le procédé, installation d’un système d’arrosage par le haut dans les étages de la tour non couverts par l’extinction automatique existante pour éviter les risques de remise en suspension des poussières en feu.
