Pollution
Humain
Environnement
Economique

Se rendant à un mariage pour le compte d’un fournisseur d’artifices, 2 personnes garent leur voiture chargée de feux d’artifices sur le parking d’un supermarché et téléphonent pour demander leur chemin. Vers 20h30, le véhicule explose. Le bilan est lourd : 10 morts (dont les 2 hommes quittant leur voiture) et 29 blessés dont plusieurs graves (surdité, cécité) ; 34 voitures, le supermarché et une cabine téléphonique sont endommagés. L’ensemble des pompiers de la ville, renforcés par les sauveteurs d’une organisation humanitaire et la sécurité civile, se rendent sur place avec 20 ambulances.

Un attentat de séparatistes basques est envisagé dans un premier temps, un appel anonyme peu avant l’accident annonçant la présence de voitures piégées dans la région. L’enquête de police démontrera qu’il s’agissait d’un accident. Une reconstitution permet d’estimer que la voiture transportait 60 kg de feux d’artifice pour une masse active de 25 kg d’explosifs. La voiture appartenait au père du conducteur, un fournisseur indépendant d’artifices.

Les enquêteurs retiennent 4 causes possibles d’explosion (ou une combinaison des 4) :

  • influence de la température dans le coffre de la voiture dans laquelle les artifices ont passé plusieurs heures : lors de l’accident, la température extérieure était de 29 °C ;
  • possibilité d’un court-circuit électrique dans la voiture ;
  • possibilité d’étincelles, friction ou impact causés par les outils dans le coffre ;
  • présence de traces de composition pyrotechnique ou d’autres substances incompatibles avec les artifices dans le coffre provenant de précédents chargements du véhicule.

Le jugement du 07/07/1994 innocente 2 gérants d’une fabrique de feux d’artifice au motif qu’il n’existe aucune preuve qu’ils aient fabriqué et vendu les feux d’artifice en cause. Un policier chargé du contrôle des usines pyrotechniques lors de l’accident est également relaxé.