Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare sur un stock extérieur de 500 palettes en bois et se propage grâce à un fort vent aux bâtiments d’une coopérative agricole de pommes de terre de 3 300 m². Un salarié donne l’alerte à 17h35. Un important panache de fumée est visible de loin et le vent occasionne des départs de feu en bordure de la voie express. Le bâtiment contient des caissettes de semence de pomme de terre, des fongicides, de l’herbicide, des insecticides et des adjuvants. Plus de cinquante pompiers éteignent l’incendie dans la nuit avec 5 lances dont 1 sur échelle ; l’un d’eux est transporté à l’hôpital pour une irritation aux yeux. 800 m² de bâtiment sont détruits.

Le site ne disposant pas de bassin de rétention, les eaux d’extinction entrainent les produits phytosanitaires vers un affluent de l’ABER-WRAC’H, pollué sur 15 km. Des concentrations en herbicide 1 000 fois supérieures au seuil de tolérance sont mesurées dans ce ruisseau le lendemain du sinistre. Trois jours après l’incendie, la station d’eau potable de Kernilis qui alimente 85 000 personnes est fermée. Les clients sont alors desservis par l’usine de Pont-ar-Bled.

Un arrêté préfectoral pris le 04/06 interdit la pêche, le ramassage, le transport, la purification, l’expédition, la distribution et la commercialisation de toutes les espèces de coquillages, crustacés, gastéropodes et poissons ainsi que le pompage de l’eau de mer provenant de l’ABER WRAC’H. Des prélèvements quotidiens dans la rivière et dans les parcs conchylicoles sont réalisés.

Sur demande de la préfecture, l’exploitant construit un bassin de rétention en cas de pluie et évacue les produits phytosanitaires encore stockés. Le 14/06, de nouveaux prélèvements révèlent une augmentation significative de la concentration de produits phytosanitaires dans la partie amont de l’ABER WRAC’H ainsi que dans certains poissons ; l’arrêté préfectoral est maintenu.