Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une usine de chlorochimie, une fuite de chlore (Cl2) a lieu à 14h05 sur le circuit de liquéfaction lors de la remise en service de l’atelier de liquéfaction de l’électrolyse chlore après une période de maintenance. Les détecteurs de l’unité se déclenchent et le personnel arrête l’unité à 14h11, l’exploitant déclenche le POI et procède à la mise en sécurité de l’unité. Les pompiers internes interviennent en une dizaine de minutes, limitant la fuite au niveau du secteur accidenté. La fuite de chlore est isolée vers 14h20 ; 127 kg de chlore ont été émis à l’atmosphère. Un sous-traitant incommodé est pris en charge par l’infirmerie du site puis renvoyé à son domicile. L’exploitant diffuse un communiqué de presse et informe l’inspection des IC.

L’enquête menée par l’exploitant montre que la fuite est due au perçage (trou de 15 mm) d’une tuyauterie de chlore gazeux située dans un bras mort (sous des vannes d’isolement) en aval du condenseur de chlore. La fuite s’est produite sur un tronçon neuf, une partie des tuyauteries de l’unité ayant été remplacées 1 mois avant l’accident. Le perçage résulte d’une corrosion interne due à la présence d’eau et de chlore. L’eau provient des phases de pré-conditionnement des installations après la phase de maintenance et le chlore des phases de conditionnement. L’analyse de l’eau a montré la présence d’agents chimiques utilisés pour la passivation des nouvelles tuyauteries pendant l’arrêt pour maintenance. En effet, une partie des nouvelles tuyauteries installées n’avaient pas été passivées en atelier par le fournisseur, ce qui a obligé l’exploitant à les passiver une fois mise en place dans l’unité. Malgré la vidange du liquide de passivation et le séchage par balayage à l’azote chaud (pression/décompression), des rétentions de liquide se sont produites au niveau des contre-pentes et celui-ci a migré en point bas des tuyauteries lors de leurs mises en place définitives. De plus, le séchage n’a pas été réalisé dans de bonnes conditions car l’opération de balayage des tuyauteries n’a pu se faire depuis le 2è étage de l’unité en raison du retard pris dans les travaux de maintenance. Le balayage s’est fait depuis un piquage disponible, qui n’a pas permis d’assurer un séchage complet des nouvelles tuyauteries jusqu’aux vannes d’isolement du 2e étage (zone du bras mort). Un examen des nouvelles tuyauteries et vannes de la section liquéfaction permet de détecter d’autres zones présentant des pertes d’épaisseur.

L’exploitant remplacent les éléments de tuyauterie présentant des pertes d’épaisseur, procède au séchage complet du circuit avec batteries d’air sec, interdit la passivation des tuyauteries neuves en position et lance une étude pour identifier le nombre et la position des piquages nécessaires au séchage optimal des tuyauteries tout en réduisant les bras morts. La réalisation des piquages nécessaires est prévue à l’occasion du prochain arrêt pour maintenance de l’unité, 2 ans après l’accident.