Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 17 h dans une usine de peinture de 400 m² constituée d’un étage et d’un sous-sol abritant un stock de 7 m³ de peintures, solvants et autres produits chimiques inflammables. Des bouteilles de gaz explosent dans les flammes et l’abondante fumée malodorante est sentie à 3 km à la ronde. Plus de 90 pompiers et 18 engins lourds, appuyés par une cellule mobile d’intervention chimique (CMIC), interviennent avec des difficultés d’organisation en raison de l’absence d’aire de stationnement ; ils établissent un périmètre de sécurité et confinent une dizaine d’habitations. Les secours protègent en priorité les bureaux à l’extérieur du bâtiment principal, ainsi qu’une cuve de 5 m³ de propane et d’autres réservoirs d’acide phosphorique, d’acétone et de white spirit entourant le bâtiment principal. Les 3 niveaux du bâtiment principal, soit 1 200 m², sont embrasés. Les secours installent un barrage en sortie de zone d’intervention pour protéger un ruisseau et un étang voisins. Ils refroidissent 7 bouteilles de diméthyléther évitant ainsi leur explosion et éteignent l’incendie vers 6 h avec 5 lances à eau dont 2 sur échelle et des lances à mousse alimentées par 2 bouches du réseau incendie de la zone industrielle et un pompage dans un étang proche ; 4 pompiers sont soignés sur place pour des chocs thermiques et des particules projetées dans les yeux, 2 autres sont transportés à l’hôpital pour des nausées. Un représentant de la préfecture et un élu se sont rendus sur place. Des rondes de surveillance sont prévues durant la nuit.

L’usine est détruite et 6 employés sont en chômage technique. Les analyses de qualité de l’air et de l’eau aux alentours sont normales, seule la flaque d’eaux d’extinction au pied du bâtiment a un pH de 10 ; elles seront pompées par une société spécialisée. La gendarmerie effectue une enquête. L’usine était fermée lors des faits (dimanche).