Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un dysfonctionnement est observé à 4 h sur une unité de production d’hydrogène (H2) dans une raffinerie. Celui-ci en entraîne un autre sur une unité d’hydrotraitement d’essence et l’envoi d’essence non stabilisée dans un bac de stockage. Du sulfure d’hydrogène (H2S) est alors émis au sommet d’un bac sans être détecté par les capteurs dont le seuil de mesure est à 10 ppm. Dans la matinée, l’infirmerie du site prend en charge 3 employés intoxiqués (maux de tête et de ventre) sur les 6 qui ont déclaré être incommodés. Le POI est activé à 8h40, l’unité de distillation alimentant le bac concerné est arrêtée et 300 employés sont évacués. La préfecture est informée, les pompiers publics se rendent sur place. A 10 h, la concentration en H2S est de 3 ppm à 200 m du bac et 0 ppm en limite du site. À 11h30, le H2S n’est plus détecté par l’exploitant, le POI est levé 10 min plus tard. L’inspection des installations classées s’est rendue sur place. Le contenu du bac impliqué est transvasé vers un bac de récupération des déchets. Les riverains se plaignent et estiment avoir été informés tardivement et de façon superficielle par l’exploitant.

Une dilution insuffisante de l’essence non stabilisée par du gazole (prévue par la procédure) et des difficultés de gestion de l’unité destinée à reprendre le flux supplémentaire d’essence non stabilisée sont identifiées comme étant à l’origine de ces rejets atmosphériques.