Pollution
Humain
Environnement
Economique

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A proximité d’une conserverie de maïs et de haricots verts proche d’un marais classé réserve naturelle nationale, des agents de l’ONEMA et du syndicat chargé du suivi des cours d’eau observent un écoulement blanchâtre dans un cours d’eau et une dizaine de poissons morts. L’ONEMA alerte l’établissement. L’exploitant découvre que l’écoulement provient d’un drain constitué par un tuyau de 160 mm de diamètre enterré sous l’un des bassins de sa station biologique de traitement par boues activées de ses effluents résiduaires. Ce drain collecte les eaux souterraines qui se déversent ensuite dans le cours d’eau, évitant ainsi que ces dernières n’exercent une pression sous les bâches des bassins de la station. L’exploitant obture le drain dans les heures qui suivent. Le cours d’eau longeant le marais retrouve ses caractéristiques initiales en 1 semaine et le marais ne semble pas impacté.

Le bassin de 15 000 m³ concerné est utilisé comme tampon pour réguler le flux des effluents en entrée de la station de traitement. Les effluents fortement chargés en amidon issu du traitement du maïs sont partiellement orientés vers un autre bassin de stockage, le reste étant directement traité dans la station. Les effluents contenus dans le 1er bassin sont également traités. Une semaine plus tard, après vidange du bassin, l’exploitant identifie l’origine de la fuite sur une pompe immergée utilisée en secours à la suite de la défaillance de l’une des pompes de surface transférant les effluents du bassin tampon vers la station de traitement. Habituellement placée dans un berceau métallique, la pompe de fond était cette fois en contact direct avec la géomembrane d’étanchéité provoquant ainsi sa déchirure sur 50 cm. La membrane est réparée et le bassin est remis en service 8 jours plus tard. Chargées en amidon, les eaux contenues dans le drain obturé sont pompées et renvoyées dans la station de traitement. Le volume supplémentaire d’effluents lié à la vidange du bassin entraîne des à-coups hydrauliques et une surcharge de la station, provoquant le rejet de boues en sortie de traitement.

L’exploitant utilise 4 zones de terrain spécifiques pour infiltrer ses rejets en sortie de station et privilégiera la zone la plus éloignée du marais tant que les eaux traitées resteront chargées en boues et MES. Les analyses piézométriques hebdomadaires après l’incident ne révèlent pas d’impact sur la nappe, hormis dans l’environnement proche de la zone d’infiltration.

L’exploitant qui ignorait l’existence du drain sous le bassin, effectue un inventaire des drains de même nature passant sous les bassins de sa station et prévoit d’installer une vanne sur chacun pour visualiser périodiquement les écoulements et isoler rapidement si nécessaire tout drain « pollué ». Il nettoie et débroussaille le cours d’eau où se déversent les eaux drainées. La pompe de fond est repositionnée dans le berceau métallique et le massif bétonné prévus initialement.

Des mesures complémentaires sont prises pour éviter de surcharger la station de traitement : quantité de maïs réceptionnée sur le site diminuée de 18 %, consignes aux opérateurs pour limiter la consommation d’eau, eaux résiduaires en partie détournées vers le bassin de stockage des jus d’ensillage. Enfin, la tuyauterie de rejet mal positionnée doit être déplacée pour éviter qu’une partie des eaux s’écoule hors du bassin.