Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu très fumigène se déclare vers 18h30 dans un bâtiment à structure métallique de 1 500 m² abritant la chaîne de nickel (20 bacs) d’une entreprise de traitement de surface. Alerté par le gardien de l’établissement, les 80 pompiers mobilisés maîtrisent le sinistre vers 23 h avec 4 lances à eau et à mousse dont une sur échelle ; 1 pompier incommodé par les fumées est soigné sur place. Le bâtiment est gravement endommagé. Les cuves (une dizaine) et rétentions en plastique d’acide chlorhydrique, de soude et de rinçages ont fondu entraînant un déversement d’acide et de soude dans LE TRUISON qui borde le site. Les bacs de traitement en inox (nickel chimique) n’ont pas été affectés par l’incendie. Une partie des 200 m³ d’eaux d’extinction et de dilution a été collectée dans le sous-sol de l’atelier mis en rétention avec des obturateurs. Un pH de 7 a été mesuré à l’aval immédiat du rejet de l’établissement dans le ruisseau ; l’ONEMA a découvert 4 truites mortes. Une défaillance électrique pourrait être à l’origine du sinistre.

L’inspection des installations classées propose au préfet un arrêté prescrivant la mise en sécurité des installations et du bâtiment (isolement électrique, stabilité des structures, prévention des risques d’intrusion), la mise en place de mesures pour supprimer tous rejets directs d’effluents dans le ruisseau, l’évacuation des déchets liquides et solides du site et leur élimination dans des filières autorisées. L’exploitant doit également transmettre un rapport d’accident. La remise en service de l’atelier est subordonnée à une nouvelle demande d’autorisation préfectorale.