Dans une entreprise de chaudronnerie industrielle, la gaine d’éjection de la source scellée d’iridium 192 (500 gigabecquerels) d’un gammagraphe est endommagée durant des contrôles radiographiques de soudure par un sous-traitant. La chute d’une pièce métallique sur cette gaine l’a déformée empêchant le retour de la source radioactive dans sa position de sécurité à l’intérieur de l’appareil. Le personnel de l’établissement est évacué ; les secours et l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) sont alertés. Un périmètre de sécurité et une surveillance de la zone sont établis ; 10 employés de la chaudronnerie sont en chômage technique. Le lendemain en début de soirée, la mise en place de couvertures plombées autour de la source permet de réduire le périmètre à une partie du bâtiment. L’intervention manuelle de l’opérateur sur la gaine, de part et d’autre de la position supposée de la source radioactive pour tenter de la débloquer, conduit l’ASN à classer cet événement au niveau 2 de l’échelle INES. Cette manipulation, même de courte durée, est contraire aux règles de radioprotection. L’exposition de l’opérateur, évaluée à 1,5 millisievert (mSv), est inférieure à la limite annuelle fixée à 20mSv par la réglementation. A la demande de l’ASN, l’exposition au niveau des mains fait l’objet d’une évaluation complémentaire par l’IRSN qui ne met pas en évidence un risque d’apparition d’effets irréversibles pour l’intervenant. Cet évènement n’a engendré aucune exposition pour le public.