Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Une explosion suivie d’un feu se produit vers 12 h dans un four à induction d’un centre de traitement de déchets faiblement ou très faiblement radioactifs. Un salarié est tué et 4 autres sont blessés dont un gravement brûlé ; aucun d’eux n’est contaminé. L’installation, classée INB et autorisée par décret en 1996, a été mise en service en 1999 et comporte 2 unités indépendantes, l’une de fusion pour les déchets métalliques (vannes, pompes, tuyaux, outils…), l’autre d’incinération pour les déchets combustibles.

Le plan d’urgence interne de l’établissement est déclenché. L’autorité de sûreté nucléaire (ASN) active son centre d’urgence à Paris. Les pompiers éteignent l’incendie à 12h55. La sirène d’alerte du site ayant été entendue par la population, les services préfectoraux sont fortement sollicités ; le maire d’une commune voisine confinera des élèves durant une quinzaine de minutes. Les mesures de la radioactivité dans l’environnement effectuées par l’exploitant, les personnels spécialisés des pompiers et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (l’IRSN, appui technique de l’ASN) confirment l’absence de conséquences radiologiques pour la population et l’environnement ; aucune action de protection n’est nécessaire. La Criirad (commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) indique sur son site internet qu’aucune contamination n’a été détectée par leurs 6 balises dans la vallée du Rhône. La préfecture et l’ASN diffusent plusieurs communiqués de presse pour cet événement fortement médiatisé. La mission des secours publics s’achève en début de soirée.

Le local abritant le four est endommagé mais le bâtiment de l’unité de fusion à l’intérieur duquel se trouve ce local n’est pas affecté. L’ASN classe l’accident au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité). L’ASN soumet également à autorisation préalable le redémarrage des fours de fusion et d’incinération, qui avaient été arrêtés après l’accident. Le four de fusion contenait au moment de l’accident une charge de 4 t de métal pour une activité de l’ordre de 30 MBq et non de 63 kBq comme indiqué initialement par l’exploitant à la suite, selon ce dernier, d’un calcul erroné fait dans l’urgence au moment de l’accident et non-vérifié avant sa diffusion.

Une enquête judiciaire ainsi que des enquêtes de l’ASN et de l’inspection du travail sont effectuées pour déterminer les causes et circonstances de l’accident. Selon certains journaux, le four de fusion avait connu des pannes diverses la semaine précédent l’accident et avait été remis en marche le matin même avec ses 4 t de métal partiellement fondues ; l’explosion serait survenue alors qu’un fondeur qui avait fait “une entrée casemate” brisait la croûte en surface du bain en fusion. Un hebdomadaire évoque également un rallumage du four dans des conditions inhabituelles et l’absence de personnel d’encadrement lors de l’intervention du salarié.