Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Un dysfonctionnement de la station d’épuration d’une usine de transformation et conservation de viande de volaille entraîne un dépassement des paramètres azote (N-NH4), DCO et MES, provoquant la pollution du STANVEN puis de l’ELLE. L’inspection des installations classées est avertie le 22/08 d’une dégradation de la qualité des eaux prélevées dans l’ELLE au niveau de la station de potabilisation d’eau de Barrégan située à 13 km en aval du rejet de la station d’épuration. Le 23/08, une visite du site est réalisée par l’inspection dans le but de contrôler le bon fonctionnement de la station d’épuration de l’usine et d’effectuer des prélèvements. L’échantillon recueilli au niveau du poste de rejet en sortie de station indique une concentration en azote de 21 mg/l (exprimée en N-NH4) et l’onde de pollution pour ce paramètre, mesurée ce même jour au niveau de la station d’eau potable, donne une valeur de 2,8 mg/l. Cette pollution, aggravée par le manque de dilution du à l’étiage sévère de la rivière, entraîne une dégradation de la qualité de l’eau potable pour 8 000 personnes (présence de chloramine et de chlore dans l’eau distribuée) et par conséquent, des difficultés importantes d’approvisionnement en eau potable de la population pendant 4 jours.

Ce rejet polluant est dû à un dysfonctionnement sur l’un des 3 bassins d’aération de la station d’épuration dont le pont brosse, vétuste, ne fonctionne plus depuis le 18/08. La panne concerne l’organe de démarrage de ce dernier. Par ailleurs, la méthode de suivi des indicateurs d’abattement de l’azote (N-NH4) est inadaptée (méthode par réactif sur bandelettes imprécise). Enfin, le directeur du site étant absent au moment de l’incident, aucune suppléance n’avait été prévue et ce dernier n’avait pas été informé de la panne survenue sur cet équipement d’aération. L’inspection des installations classées constate par ailleurs que les données de l’auto-surveillance des rejets aqueux des mois de mai, juin et juillet n’ont pas été transmises dans les délais fixés.

A la suite de cet incident, en attendant que la pièce défaillante soit remplacée, les mesures suivantes sont prises : diminution de la charge entrante dans le bassin défectueux, renforcement de l’oxygénation sur l’autre pont brosse du bassin défectueux et sur les 2 autres bassins. L’exploitant estime que ces mesures devraient permettre de maintenir une concentration d’azote en sortie de station comprise entre 5 et 10 mg/l.

Un arrêté préfectoral de mise en demeure de corriger la situation sous 24 h, proposé le 24/08, est signé le 25/08. Ce même jour, une visite de l’inspection des installations classées est prévue avec prélèvement. Si ce dernier n’est pas conforme, un nouveau prélèvement sera effectué le lendemain.