Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 19 h, un homme se jette dans une rivière artificielle pour récupérer des effets personnels, 800 m en aval du barrage de prise d’eau d’un aménagement hydroélectrique au fil de l’eau. Bien qu’exploitée par une collectivité territoriale (base de loisirs), la rivière artificielle est incluse dans le périmètre de la concession. Des panneaux d’interdiction du périmètre sont présents sur les berges. Un moniteur de la base de loisirs, alerté par des témoins, actionne un des boutons poussoirs situés en berge. Mais la vanne d’alimentation de la rivière ne s’abaisse pas totalement. L’agent d’exploitation hydroélectrique d’astreinte la ferme manuellement. Le nageur s’extrait par ses propres moyens. Indemne, il est hospitalisé par précaution.

L’exploitant hydroélectrique déclare avoir signalé à l’exploitant de la rivière artificielle un potentiel de défaillance de la vanne et l’absence de garantie de fermeture complète. Ce signalement effectué à 4 reprises au cours des 2 mois précédant l’évènement est resté sans effet jusqu’à la défaillance mécanique constatée. La maintenance corrective de la vanne est réalisée le 5/9. Une maintenance préventive sera réalisée annuellement avant l’été.

Les responsabilités sont clarifiées : l’exploitant hydroélectrique et la collectivité territoriale conviennent d’attribuer à cette dernière seule la responsabilité de la sécurité de la rivière artificielle. L’analyse met en évidence l’inadéquation de la vanne et de sa fonction d’urgence : même en cas de fermeture totale, il faut 15 minutes pour abaisser le niveau d’eau moyen de 30 cm à l’endroit de l’accident. La collectivité doit revoir le plan de l’organisation de la sécurité et des secours sur le site.