Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un feu se déclare dans un décanteur d’eaux usées avant envoi vers une STEP. Apercevant des flammes vers 12h30, un employé donne l’alerte. Les équipes d’intervention internes suppléées par les pompiers maîtrisent l’incendie. Aucune conséquence notable sur l’environnement n’est relevée.

L’incendie fait suite à un défaut de conception et à une analyse de risque incomplète. Une modification de l’atelier de production quelques mois plus tôt avait conduit à une augmentation de la charge de matière organique envoyée vers le décanteur d’eaux usées. Cette augmentation avait été identifiée dans le dossier de modification, mais son impact sur le décanteur n’avait pas été traité dans l’HAZOP.

Le décanteur dispose d’un système de chauffage à la vapeur à 152 °C circulant dans des cannes plongeantes et un serpentin immergé pour empêcher le gel de l’eau à sa sortie. Un intervenant pompe hebdomadairement la phase organique surnageante qui est traitée dans un évapo-concentrateur. Après le dernier pompage précédent l’événement, toute la phase surnageante n’aurait pas été éliminée et se serait enflammée. La chauffe à 150°C pendant plusieurs semaines de polymères formés autour des aiguilles de chauffage est à l’origine de l’inflammation.

L’exploitant actualise son étude de dangers et revoit la conception du décanteur : suppression du système de chauffage par aiguilles plongeantes remplacé par un calorifugeage du décanteur et installation d’un système d’extinction incendie par injection de vapeur. Le suivi de la vidange du décanteur est amélioré : préparation de l’intervention du prestataire et contrôle du pompage de l’intégralité du produit.