L’Anthéus, un chalutier de 12 m, coule sans explication vers 4 h à 5 km à l’est de Saint-Vaast-La-Hougue ; 3 marins sont récupérés par un autre chalutier qui donne l’alerte à 6h15. Choqués mais indemnes, les marins expliquent que leur bateau a chaviré après avoir embarqué de l’eau au cours d’une manoeuvre.

Lors d’une reconnaissance aérienne menée par l’hélicoptère des douanes, une nappe de gazole de 500 m de large sur 2 km est repérée à 3 km des parcs ostréicoles. Des plongeurs effectuent des travaux de colmatage sur l’épave pour limiter la pollution provenant des 3 000 l de carburants présents dans les soutes. Selon le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux, 60 % des hydrocarbures se seraient évaporés et les prévisions de dérive épargneraient le gisement naturel de moules de Barfleur.

Le navire qui repose par 20 m de fond, menace notamment de polluer le littoral. Le 20 juillet, une entreprise de travaux maritimes positionne une barge surmontée d’une grue au-dessus du navire pour le renflouage de l’épave. Le convoi est envoyé à Cherbourg, où le bateau est examiné par les compagnies d’assurance pour déterminer les causes du naufrage. Au relevage du navire, les experts constatent que celui-ci est éventré sous la ligne de flottaison bâbord.