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Lors des phases préparatoires de redémarrage de l’unité de craquage catalytique (FCC) d’une raffinerie après un incident électrique la veille, une auto-combustion de son contenu (hydrocarbures lourds, oxydes d’aluminium et de silicium) génère vers 16 h un important panache de fumée orangée et odorante rejetée par la cheminée. Le POI est déclenché à 17 h. La préfecture conseille aux personnes fragiles sur le plan respiratoire de rester à leur domicile. En raison du nuage de fumée, l’aéroport de Marseille-Provence est fermé à 16h30 durant 1h15 ; 23 vols sont annulés, 22 retardés et 11 autres déroutés. Le nuage semble atteindre Marseille vers 18h30 provoquant une forte nébulosité sur toute la ville et une odeur particulière.

De la vapeur est injectée dans le craqueur catalytique vers 16h15 et la combustion est stoppée vers 17h30. Le capteur de Marignane enregistre un pic de particules en suspension (PM 10) à 164 µg/m³ entre 15 h et 18 h pour une moyenne journalière, norme de référence réglementaire, de 20 µg/m³.

Selon un rapport remis au préfet, il n’y aurait pas eu de défaut de consigne de sécurité en cours de validité sur le site. La veille, un disjoncteur basse tension défaillant a privé d’alimentation électrique les automates entraînant l’arrêt automatique de l’unité FCC sans toutefois interrompre instantanément l’alimentation de l’unité en hydrocarbures puisque la vanne à sécurité positive dédiée ne se ferme pas complètement et donc a du être fermée manuellement. Une partie des 10 t d’hydrocarbures introduits dans le FCC durant la fermeture de la vanne s’enflamme et produit des fumées rousses. Plusieurs réunions visant à améliorer la qualité et la vitesse de diffusion de l’information en situation accidentelle afin de prendre rapidement des mesures pour informer voire protéger les populations ont été organisées entre les services de l’état, les élus locaux et l’exploitant.