Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare lors de travaux d’étanchéité, vers 10 h, sur la toiture en matériau bitumineux d’un entrepôt de 7 980 m². Compartimenté en 4 cellules, le bâtiment abrite des produits agroalimentaires, des liquides inflammables et des aérosols. Une colonne de fumée noire visible à une dizaine de km s’échappe de l’entrepôt. Une explosion, qui impliquerait une bouteille de gaz reliée au chalumeau de l’ouvrier travaillant sur le toit, se produit. Un employé du site donne l’alerte. Le plan ETARE est déclenché et la circulation sur la ligne ferroviaire proche est interrompue. Les pompiers maîtrisent le sinistre après plusieurs heures d’intervention. Pour circonscrire le feu, les secours pompent l’eau d’un canal voisin. Les bouches d’incendie ne sont en revanche pas utilisées. La coupure rapide de l’électricité a gêné la ventilation du site en ne permettant pas d’ouvrir les portes et volets électriques du bâtiment. Enfin quelques explosions se sont produites malgré la protection de la cellule aérosol assurée par les pompiers. Leurs effets sont restés cependant très limités et confinés à la cage de stockage.

Les dommages matériels sont importants (destruction des verrières et des exutoires de 3 cellules, marchandises stockées…) et 20 employés sont en chômage technique. Aucune information n’est donnée sur les dommages éventuels subis par les installations de réfrigération mettant a priori en oeuvre des dérivés chloro-fluorés. Les eaux d’extinction sont confinées dans le bâtiment, ainsi que dans un bassin dédié à la réserve incendie.

Lors de la visite du site, l’inspection des installations classées constate qu’un permis de travail annuel est délivré à l’entreprise sous-traitante, mais qu’aucun permis de feu n’a été délivré pour les travaux de réparation. Le Préfet propose un arrêté de mise en demeure. L’inspection demande également à l’industriel d’analyser et d’évacuer les eaux d’extinction dans une installation autorisée à cet effet. Des dispositions de protection de la zone de travail sous voûte et autour de la zone de travaux auraient sans nul doute limité les risques de propagation de l’incendie, ainsi que le respect d’un ordonnancement bien précis des opérations : analyse des risques avant l’intervention, découpage préalable de la zone de plaque d’asphalte à réparer pour l’isoler…