Un employé d’une distillerie tente de réparer une fuite sur la virole d’une colonne d’hydrosélection avec un chalumeau lorsque des vapeurs d’alcool à l’intérieur de la colonne s’enflamment ; la colonne se déchire sur sa partie basse au niveau de la virole en cuivre en plusieurs endroits et du produit se déverse sur le sol de l’atelier et s’enflamme. Le directeur de l’usine aidé de l’ouvrier éteint l’incendie avec 2 extincteurs à poudre en moins de 3 min ; ils coupent l’alimentation électrique puis arrosent les installations avec de l’eau pour les refroidir et sécurisent l’atelier. Les secours transportent à l’hôpital l’employé brûlé au bras, au nez et aux oreilles ; un arrêt de travail de 10 jours lui est prescrit. Les eaux utilisées pour l’intervention sont dirigées vers un bassin de récupération.

La fuite, d’un diamètre d’une tête d’épingle, avait été détectée dans la semaine et provisoirement colmatée avec un joint en caoutchouc. Le 21/05, les colonnes d’hydrosélection et de rectification avaient été vidées en vue de la réparation de la fuite. Lors de cette vidange, des vapeurs d’alcool sont restées et la colonne d’hydrosélection s’est mise en légère dépression en refroidissant. Des vapeurs d’alcool ont alors migré depuis la colonne de rectification vers celle d’hydrosélection via les vannes ouvertes.

Pour éviter le renouvellement de cet incident, l’exploitant prévoit :

• de remplacer la virole en cuivre (matériau altérable) par une en inox ;
• de rédiger un protocole pour les phases de maintenance présentant les opérations à mener pour sécuriser les installations de l’atelier de rectification ;
• de mettre en place un permis de feu ;
• de réaliser des exercices réguliers avec les pompiers.