Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 17 h dans la colonne du désodoriseur d’une usine fabriquant des huiles. Un dégagement de fumée important se produit par le trou d’homme supérieur de cette colonne de 10 m³ comportant 8 étages. Deux explosions ont lieu au niveau du trou d’homme en début d’intervention. La colonne était en maintenance depuis le 14/06, date d’arrêt technique annuel du site.

L’installation de désodorisation est arrêtée et refroidie pour permettre le nettoyage de ces compartiments où de l’huile polymérisée se forme sur les serpentins et les surfaces intérieures. Le 17/06 au matin, après ouverture des trous d’hommes, une équipe commence le nettoyage manuel des surfaces. Durant la nuit le nettoyage est arrêté et les trous d’hommes fermés avec 2 boulons. Le nettoyage reprend le lendemain et est stoppé à 13 h. Les trous d’hommes sont alors simplement plaqués, le désodoriseur étant considéré froid et sans danger après ces 5 jours d’arrêt. La colonne est nettoyée sur 4 étages et il ne reste plus qu’à nettoyer le 5ème étage. Cette phase de nettoyage mécanique est une pratique traditionnelle sur le site et dans le groupe puisque c’est la 10ème fois qu’elle se pratique (10ème arrêt de la tour). La procédure de nettoyage est la même depuis une dizaine d’années.

L’incendie est découvert à 17h14 et est maîtrisé une première fois avant de reprendre une heure plus tard. Le POI est déclenché. L’exploitant condamne les différentes ouvertures de l’installation pour limiter l’apport en comburant (oxygène) et étouffer l’incendie. Les pompiers externes et internes établissent plusieurs lances aux différents étages de la tour et éteignent l’incendie en remplissant la capacité d’eau jusqu’aux 2/3. Le POI est levé vers 5h40.

Selon l’exploitant, 200 m³ d’eau ont été utilisés pour éteindre l’incendie, 100 m³ pour l’arrosage et 100 m³ pour le remplissage de la colonne. Cette dernière est vidée le 22/06 au matin et les 200 m³ sont confinés dans le bassin prévu à cet effet.

D’après l’exploitant, la cause probable de la combustion incomplète (présence de CO et de fumées épaisses) à l’intérieur de la colonne provient d’un point chaud qui, malgré le refroidissement de 5 jours, a fini par enflammer des résidus d’huile polymérisée avec l’air apporté par les trous d’hommes mal refermés (absence de boulons), cependant, cette analyse doit être complétée. Le 28/06, le fabricant doit effectuer une analyse des dégâts subis par la colonne lors de l’incendie, un arrêt de production plus ou moins long est à craindre en fonction de ses conclusions.