Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’un orage, un feu se déclare à 23h45 sur le tracteur d’un ensemble routier stationné depuis 4 jours sur le parking d’une usine de condiments et d’assaisonnements. Les flammes se propagent à 4 autres camions, une épaisse fumée noire est émise et des explosions (éclatement de pneus) sont entendues. Un opérateur arrivant sur le site aperçoit des flammes à l’avant de l’un des camions, donne l’alerte puis tente sans succès d’éteindre le feu avec un extincteur.

Les secours évacuent 15 min plus tard les 7 employés et évitent la propagation des flammes à un 6ème camion, ainsi qu’à un bâtiment distant de 5 m, équipé d’un mur coupe-feu. L’incendie est éteint avec 2 lances à mousse et 1 lance à eau. Une CMIC contrôle les égouts.

Trois citernes contenant de l’éthanol (1 citerne de 30 000 l et 1 de 15 000 l) et du vinaigre (1 citerne de 24 000 l) ont résisté au feu, mais leurs tracteurs, ainsi que 2 camions plateaux bâchés chargés de produits alimentaires (24 t de moutarde en conteneurs et 20 t de vinaigre en bouteilles plastique) sont détruits ; 13 t de vinaigre et 10 t de moutarde sont perdues, l’éthanol est intact.

Les eaux d’extinction se sont écoulées vers le réseau des eaux pluviales. Elles ont pu être contenues du fait d’une obturation non intentionnelle du réseau pluvial avant d’être évacuées vers le réseau des eaux usées de la collectivité. Les dommages sur les seuls camions sont évalués à plus de 400 000 euros. Les installations de réfrigération de l’établissement mettant en oeuvre un frigorigène chloro-fluoré n’ont pas été atteintes.

La police privilégiait initialement la piste criminelle, toutefois, les premières analyses des experts mettent en évidence la possibilité d’un court circuit, provoqué par l’orage, au niveau de la batterie de l’un des camions.

L’exploitant engage une réflexion sur l’organisation du stationnement des camions sur le site. Un obturateur est installé au niveau du réseau d’eaux pluviales en sortie de site. La mise à jour du POI étant prévue sous 3 mois, l’inspection des installations classées demande à l’exploitant de la leur transmettre, ainsi qu’aux secours, qui ne disposaient pas de plan d’intervention à jour. La ressource en eaux en cas de sinistre étant limitée et les dernières vérifications datant de 4 ans, il est demandé à l’exploitant d’effectuer un nouvel état des lieux des moyens d’extinction. Enfin, l’administration constate l’absence de mise à jour de l’étude de dangers.