Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 23 h sur un stockage de 30 000 pneus. Une quarantaine de pompiers venue des communes voisines éteint l’incendie après 12 h d’intervention. Une ligne à moyenne tension, passant au-dessus du sinistre, est préventivement mise hors service pour plus de sécurité. Dix maisons individuelles et 3 sociétés étant directement impactées par cette coupure de courant, 22 personnes sont en chômage technique le lendemain matin. Les eaux d’extinction s’infiltrent sur le terrain ou s’évaporent compte tenu des températures estivales. Aucune trace d’écoulement d’eau polluée n’est constatée hors du site.

Le site de 6 000 m² est clôturé, mais des intrusions ont souvent été signalées, la clôture étant endommagée par endroit. Les pneumatiques sont stockés en 3 îlots indépendants de 2 m de hauteur. Un seul îlot a brûlé, représentant 1/3 des pneumatiques présents. Le propriétaire de ce site était gérant d’une société mise en liquidation judiciaire en 1999 et dont l’activité concernait la récupération de métaux et de pneumatiques usagés. Le mandataire judiciaire avait informé l’inspection des installations classées que cette liquidation était impécunieuse. Ce même propriétaire a déclaré en 2000 une plateforme de tri de pneumatiques usagés sur les 2 parcelles voisines de l’ancienne société (6 000 m²). Lors d’une visite le 7 avril 2005, l’inspection des IC avait constaté la présence de 3 tas de pneumatiques de 1 000 m³ soit 30 000 pneumatiques, concernés par la liquidation judiciaire d’après le propriétaire. Cependant, le propriétaire est responsable des stocks laissés dans le cadre de la liquidation judiciaire dans la mesure où il était le gérant et qu’il exploite toujours sur les mêmes terrains cette même activité. Il a donc été mis en demeure par arrêté du 28 mars 2006 de régulariser sa situation et de fournir la liste des sociétés ou personnes qui livrent ou évacuent les pneumatiques transitant dans son installation. Par arrêté préfectoral du 20 mars 2007, le préfet demande la consignation d’une somme de 146 000 euros. Le trésor public informe ce dernier de l’impossibilité de recouvrer cette somme. Le site est donc inscrit dans la liste des stocks orphelins qui figure dans l’accord interprofessionnel relatif à la résorption des stocks historiques de pneumatiques usagés en France signé le 20/02/2008. En juin 2011, il devait être évacué par l’association créée en juin 2008 dans ce but (80 000 t de pneus à évacuer sur 8 ans). Cependant, cette association ne prend pas en charge les pneus brûlés et ne devrait évacuer que les pneus non touchés par l’incendie, les fonds d’un autre organisme sur les sites et sols pollués pourraient être mobilisés.